30 juin 2007

ISLAM : Ce que l’Occident doit savoir (2)


PART 2. The Struggle

Partie 2. La lutte

(The White House. Washington)

Interview de Condoleeza Rice à la Maison Blanche. Washington)

Journaliste : …vous dites que le Président a réitéré son message de tolérance, et l’importance du fait qu’il ne s’agit pas d’une campagne contre l’islam, ni contre les nations arabes en général. Est-ce que ça a été communiqué aux administrations des nations de cette partie du monde à laquelle vous avez récemment parlé, que c’est quelque chose d’absolument crucial qu’il faut que le Président fasse, non pas juste une fois, mais constamment ? Et si oui, pourquoi ?

Condoleeza Rice : Nous sommes un pays qui estime les gens non pas selon leurs croyances religieuses, ni suivant leur couleur, mais selon le fait que nous sommes tous américains. C’était la première partie du message. La seconde partie du message, c’est que nous avons beaucoup d’amis de par le monde qui sont musulmans. Nous avons des pays qui sont amis de longue date des Etats-Unis et qui sont de confession islamique, et le Président voulait qu’il soit très clairement dit qu’il ne s’agit pas d’une « guerre de civilisations », que ce n’est pas une guerre contre l’islam. C’est une guerre contre des gens qui, de maintes façons, dénaturent ce que l’islam représente. L’islam soutient la paix, et soutient la non-violence, et il voulait que ce soit très clair. Oui. Bien sûr.

Robert SPENCER : L’islam et la civilisation islamique sont uniques par leur position vis-à-vis des non-croyants ; l’islam est la seule religion qui ait développé une doctrine, une théologie et un droit qui donne mandat d’utiliser la violence contre les non-croyants.

Il y a des musulmans pacifiques, des musulmans qui sont modérés de par le monde, qui vivent harmonieusement avec leurs voisins non-musulmans, et n’ont nulle intention de leur faire la guerre d’aucune façon. Mais le fait est qu’ils ne trouvent que de très minces justifications à leur propre tranquillité dans les sources islamiques elles-mêmes. Et s’ils veulent vivre en paix avec leurs voisins, ce n’est que parce qu’ils ignorent ce que l’islam préconise comme comportement aux musulmans envers les non-croyants, ou bien parce qu’ils ont explicitement, consciemment rejeté ces éléments de l’islam. En résumé, il y a des musulmans pacifiques et modérés, mais pas d’islam pacifique et modéré.

Toutefois, l’idée que l’islam est une religion de paix est paradoxalement soutenue même par les plus violents et les plus extrémistes des musulmans. Saïd Qutb (1), le théoricien musulman égyptien, dont les écrits sont tenus en haute estime par les musulmans radicaux actuels, écrivait que l’islam était une religion de paix, et insistait là-dessus. Lorsqu’on étudie ses écrits, il devient clair que ce qu’il voulait dire, c’est que l’islam est destiné à établir l’hégémonie de la loi islamique sur le monde. Lorsque cette hégémonie sera établie, la paix règnera sur le monde. D’où : l’islam est une religion de paix.

(1) Sayyid Qutb 1906 - 1966

Walid SHOEBAT : Mais le problème est que les musulmans paisibles ne comprennent pas ce qui découle de la jurisprudence de l’islam. Si vous examinez l’interprétation de ces versets à l’université d’Al Azhar, dans les écoles enseignant la charia, à Jérusalem, en Jordanie, en Syrie, à Damas, à travers tout le Moyen-Orient, la jurisprudence de l’islam décrète clairement et énergiquement que le verset de l’Épée a annulé tous les versets pacifiques. Que dit le verset de l’Épée ?

Coran 9:5 : Quand les mois sacrés seront expirés, tuez les Mouchrikoun [infidèles] où que vous les trouviez ! Capturez-les, assiégez-les et dressez pour eux des embuscades. Si ensuite ils se repentent, accomplissent la Salât [la prière islamique] et acquittent la Zakat [l’aumône], alors laissez leur la voie libre, car Allah est pardonneur et miséricordieux.

Walid SHOEBAT : « Tuez-les où que vous les trouviez ! »… Il ne s’agit pas de tuer allégoriquement. C’est tuer littéralement. Ce sont les meurtres de Zarqaoui, face à la caméra, ce sont les lynchages que vous voyez à Ramallah, c’est le massacre de plus d’un million de soudanais au Soudan, c’est le fait de couper les mains et pieds opposés, et voilà le dilemme…

Les versets pacifiques, même dans les versets pacifiques qui sont cités, même par Bush… voyez le verset suivant : « quiconque tuerait une personne sans que celle-ci ait tué ou semé le scandale sur la terre, [sera jugé] comme s’il avait tué tous les hommes ». Vous trouverez le même verset dans la tradition biblique judéo-chrétienne. Mais la plupart des occidentaux ne vont jamais voir la suite qui rend les choses très claires : « mais pour ceux qui sèment la corruption sur terre, alors, coupez leur la main et le pieds opposés, et crucifiez-les. »
Littéralement.

Et c’est ce que vous voyez. Ce qui se passait en Afghanistan. C’est ce que vous voyez se produire au Soudan. Une énorme quantité de crucifixions, de massacres, de décapitations. Et les amputations, et les assassinats en publics.

Ils veulent vraiment revenir à l’islam tel qu’il était jadis. C’est pour cela que cela s’appelle le fondamentalisme islamique.

Coran 5:33 « La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et son messager, et qui s’efforcent de semer la corruption sur la terre, qu’ils soient tués ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées, ou qu’ils soient expulsés du pays. Ce sera pour eux l’ignominie ici-bas ; et dans l’au-delà, il y aura pour eux un énorme châtiment ».

Sahih Al-Bukhari Vol 8 Book 82, Hadith 795 : le prophète ordonna de couper les mains et les pieds d’hommes appartenant à la tribu d’Urayna et de ne pas cautériser [leurs membres qui saignaient] jusqu’à ce qu’ils meurent »

ABDULLAH Al-ARABY : Il n’y a aucune assurance de ce que l’on nomme dans le christianisme le salut, pas d’assurance d’être sauvé, ni de garantie d’aller au Ciel. Cependant, il y a des choses qui peuvent aider. Par exemple, si un musulman meurt alors qu’il exerce le jihad, il est censé aller au Paradis.

Walid SHOEBAT : Dans la pensée islamique, l’assurance de votre salut est de mourir en martyr, en accord avec les versets du Coran : Wala tahsabanna allatheena qutiloo fee sabeeli Allahi amwatan bal ahyaon AAinda rabbihim yurzaqoona. « Et ne crois point que ceux qui ont été tués dans le Chemin d’Allah – dans le jihad – sont morts. Au contraire ! ils sont vivants… ». Ceci assure donc le salut.

Robert SPENCER : C’est le calcul qu’il y a derrière les attentats-suicides modernes. Beaucoup de gens diront, les défenseurs contemporains de l’islam diront que l’islam interdit le suicide. Et c’est tout à fait malhonnête, aprce que tous ceux qui prônent, tous ceux qui défendent les attentats-suicides dans le monde islamique commencent par dire qu’il ne s’agit pas de suicide, l’intention de la personne n’est pas de se tuer elle-même, l’intention de la personne est d’en tuer d’autres, et ça, c’est approuvé, parce qu’il s’agit du jihad islamique. Et s’ils sont tués eux-mêmes dans l’opération, c’est une conséquence inévitable de leur action, pour laquelle ils seront récompensés en tant que martyrs au Paradis.

Serge TRIFKOVIC : Le Coran est assez clair quand à la récompense céleste qui attend un jihadiste qui tombe en combattant dans le sentier d’Allah. Il se verra accorder l’accès immédiat au Paradis, et le paradis est un paradis extrêmement sensuel. Il est rempli de houris, des beautés aux yeux noirs qui attendent les martyrs, et la gratification qui s’ensuite est tout à fait inappropriée pour un public familial.

Robert SPENCER : Le Coran ne contient aucune garantie d’accéder au Paradis, excepté pour ceux qui tuent et sont tués pour la cause d’Allah.

Coran 9:111 : En vérité, Allah a acheté aux croyants leur personne et leurs biens en échange du Paradis. Ils combattent dans le Chemin d’Allah. Ils tuent ou sont tués.

[…] Réjouissez-vous de l’allégeance que vous avez conclue avec Lui. C’est là l’Immense [le Suprème] Succès.

Robert SPENCER : En d’autres mots, le Paradis n’est garanti que pour les gens qui sont tués tandis qu’ils tuent eux-mêmes pour établir l’hégémonie d’Allah ou de la Loi islamique dans le monde.

ABDULLAH Al-ARABY : Le jihad en islam peut être spirituel ou physique. Le jihad spirituel, c’est s’évertuer à être un meilleur musulman. Mais il y a aussi la partie physique du jihad, que l’on ne peut éliminer de l’islam…

Walid SHOEBAT : « Jihad », en islam, veut dire « lutte ». C’est la signification littérale du mot « lutte ». Mais c que l’Occident ne comprends pas, c’est que les hadiths, la compilation des traditions liées à Mahomet, prophète de l’islam, contiennent près d’une centaine de hadiths concernant le jihad ; et si vous les examinez, ils concernent tous le glaive, la guerre, ou un effort militaire.

Et à la fin d’une expédition militaire, une expédition de jihad, il a dit « je retourne maintenant au jihad intérieur », à la lutte intérieure. En fait, j’ai eu cette conversation avec un islamiste un jour, qui m’a dit : « Allez, Walid, dit à l’Occident que jihad veut simplement dire lutte ». je lui ai dit : « Oui, ça veut dire ‘lutte personnelle’, tu as raison. Jihad veut dire ‘ lutte personnelle’ . Mais ‘ Mein Kampf’ aussi ! ‘ Mein Kampf’ veut dire ‘Mon combat’ ; et c’est ainsi que les islamistes voient le jihad.

Serge TRIFKOVIC : C’est un élément très dangereux des enseignements islamiques parce que cette gratification immédiate qui récompense le martyr est un concept séduisant. Et, en passant, lorsque ces soi-disant opérations de martyre sont menées par le Hamas, ce qui est annoncé des minarets des mosquées, ce n’est pas la mort d’untel ou d’untel, qui a mené l’attaque, mais le mariage d’untel ou untel avec les houris. En d’autres mots, ils suggèrent immédiatement que, loin de devoir pleurer sa disparition, la fin de sa vie physique, ses parents devraient être heureux et célébrer, organiser une fête, parce que leur fils est maintenant non seulement au Ciel, mais y est accueilli par ces beautés voluptueuses.

Walid SHOEBAT : Chahid… le mot « chahid » signifie « témoin ». « Témoigner », « attester ». Attester qu’il n’y a de Dieu qu’Allah et que Mahomet est son prophète. Et vous mourrez en chahid pour cette cause. Vous êtes un témoin, on vous considère comme un témoin, un « martyr ».

Et un martyr, on lui rend gloire. Votre famille vous rendra gloire après votre mort.

En tant que fondamentaliste vivant au Moyen-Orient, j’ai du être initié, je devais en gros ou tuer mon premier juif, ou détruire ma première infrastructure « sioniste ». Je devais prouver, sans l’ombre d’un doute, que j’étais méritant. Et il y a une grande quantité d’étudiants, d’adolescents, d’hommes, qui sont prêts à mourir en « martyrs », prêts à s’harnacher d’explosifs. La liste des candidatures au martyre est pleine. Il y a beaucoup de candidats. Il n’y a pas assez de bombes pour tous les candidats. Et pour obtenir l’une de ces missions, vous devez effectivement avoir été choisi. Vous devez avoir été très bon. Vous devez avoir été suffisamment violent, vous devez avoir été de toutes les manifestations, dans les rues de Jérusalem, ou de Bethléem, ou de votre village ; vous devez vous être montré digne d’une grande opération.

Donc, …ce que je vous explique, je l’ai fait, et les gens de ma communauté l’ont vu, et j’ai été jugé digne. J’ai fini par me retrouver en prison, et j’ai été recruté. Et je me souviens de monsieur Mahmoud al-Mughrabi. Sa grande fierté était d’avoir posé quinze bombes, et tué beaucoup d’israéliens. Et on allait le libérer sous caution grâce à un avocat israélien juif ! Il retourna immédiatement dans la rue …

Donc, vous trouvez la personne qui vous procure votre bombe, et vous posez votre candidature. Vous dites, écoutez, je veux participer, je veux effectuer une opération martyre, poser une bombe, peu importe, …et vous avez besoin de relations. Je trouve quelqu’un, j’ai rendez-vous avec lui, à Jérusalem, et il me fabrique cette charge explosive avec une minuterie dans une miche de pain, et je devais l’amener subrepticement depuis le Mont du Temple, sous les auspices du Waqf [autorité musulmane qui administre le Mont du Temple]. La police d’al-Waqf est une police islamique, nommée par le gouvernement, pour surveiller les lieux saints. Sachant très bien que j’avais des explosifs, ils m’ont fait passer clandestinement, pour que je puisse éviter les postes de contrôle. Ensuite, j’ai emporté ma charge explosive de Jérusalem jusqu’à la branche israélienne Leumi à Bethléem.

J’étais censé déposer la bombe à exactement 18:00. J’étais censé avoir cette charge explosive dans mes mains à 18:00 précises. A six heures moins cinq, je vois des enfants arabes courir ça et là. Et je ne voulais pas tuer d’arabes. J’ai donc décidé de placer la charge explosive sur le toit ; je l’ai lancée sur le toit. A six heures, elle a explosé ; une grosse explosion. En regardant derrière moi, j’ai vu cette fumée épaisse et blanche sortir du bâtiment. Et j’ai commencé à courir. Et c’est à ce moment que j’ai entrevu pour la première fois ce que c’était vraiment de tuer. J’ai pensé « des gens sont morts ». Et je me souviens n’avoir pas dormi pendant trois jours entiers ; inquiet d’avoir tué quelqu’un.

Même les terroristes sont ramenés à la réalité, au fait que vous tuez, ou que vous allez mourir. Vous pouvez le détecter. C’est pourquoi, en Israël, la façon de détecter des terroristes, des attaquants kamikazes, c’est de regarder leurs yeux. Ils auront ces yeux brillants, ils transpirent abondamment, ils ne font pas attention, parce que, dans leur esprit, ils seront bientôt partis. Et… vous considérez la réalité du fait que, maintenant, vous allez mourir.

Plusieurs fois, j’ai été dans la situation où j’ai pensé que j’allais être tué – dans des fusillades, lorsque nous jetions des pierres aux israéliens, et qu’ils ripostaient en nous tirant dessus, ou des trucs comme ça – J’étais face à face avec la mort.

Vous pensez que vous allez mourir, vous vous débattez entre les exigences de votre éducation islamique et la réalité qui vous pousse à accorder de la valeur à votre vie. Et, à un moment, l’un emporte sur l’autre. Et un fondamentaliste musulman choisira toujours la mort, choisira toujours e suicide. Mon cousin est mort alors qu’il allait [poser une bombe] rue Ben Yehuda. Il a été tué. Il est mort… Des gens de ma famille sont morts en combattant les israéliens. Et quand je regarde tout ça maintenant, je pense… quel gâchis. Quel gâchis de vies.


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